Pour leur nouveau flagship sur les Champs-Élysées, une avenue historique qui a un peu perdu de son lustre, les Galeries Lafayette ont fait appel aux architectes avant-gardistes du nouveau QG de Google.

À mi-chemin de l’avenue des Champs-Élysées par un récent dimanche exceptionnellement doux pour la saison, une foule a entouré un artiste de rue faisant la roue sur de la musique de danse électronique devant une succursale de l’emporium de beauté Sephora. Des couples et des familles portant des sacs à provisions d’Abercrombie & Fitch, Nike et H&M se sont arrêtés pour regarder le spectacle, tandis que des groupes d’adolescents remplissaient le trottoir. Une scène de rue animée? Absolument. Un aperçu du Paris haut de gamme ? Pas tellement.

Mais pour les Galeries Lafayette, le 52 Champs-Élysées marque le site d’un futur flagship – positionné comme un grand magasin haut de gamme du XXIe siècle – et une étape majeure pour doter le boulevard mythique d’un cachet renouvelé.

Beaucoup dépend de sa réalisation par le cabinet d’architectes danois Bjarke Ingels Group (BIG). L’entreprise, basée à Copenhague et à New York, est spécialisée dans les bâtiments imposants sans vergogne, du projet résidentiel presque achevé Via 57 sur la 57e rue ouest à Manhattan au futur siège social au toit de verre de Google dans la Silicon Valley. Les Galeries Lafayette seront cependant le premier client retail de l’entreprise.